Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé dimanche son inquiétude sur le projet d'accord qui fait l'objet des négociations entre l'Iran et les pays du P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie, Allemagne) sur le dossier nucléaire iranien. "Ce qui est maintenant sur la table est un accord dans lequel l'Iran conserve ses capacités. L'Iran serait en mesure de garder tonnes d'uranium, enrichi à un faible niveau. Ils peuvent fabriquer une bombe en quelques mois ou quelques semaines", a-t-il indiqué dimanche soir lors d'une manifestation organisée par les fédérations juives à Jérusalem.
"Je suis au courant des détails du projet d'accord" proposé à l'Iran, a affirmé M. Netanyahu. "L'Iran ne reculera pas à partir de ses capacités nucléaires, mais les pays du monde reculeront pour les sanctions", a-t-il, disant qu'il s'agit d'un "deal mauvais et dangereux".
Le Premier ministre israélien a souligné que l'option militaire doit rester sur la table. "Seule la combinaison de sanctions débilitantes et une option militaire ne peut arrêter l'Iran", a-t- il dit.
Plus tôt dans la journée, M. Netanyahu s'est félicité de la tentative avortée de ce week-end, à Genève, pour parvenir à un accord entre les pays du P5+1 et l'Iran.
Selon le quotidien israélien Ha'aretz, le sous-secrétaire américain pour les affaires politiques et chef de l'équipe de négociation américaine à Genève, Wendy Sherman, est arrivé dimanche à Jérusalem pour informer les responsables israéliens des résultats des pourparlers de Genève.
Les négociateurs des pays du P5+1 et de l'Iran se sont réunis à Genève entre jeudi et samedi et vont se retrouver le 20 novembre.