Selon le Ministre des Affaires Etrangères de l'Iran, qui s'est exprimé auprès du Guardian, les responsables iraniens et occidentaux vont commencer la rédaction d'un accord sur le nucléaire à Genève vendredi après que les négociations internationales aient fait des progrès spectaculaires.
Les espoirs grandissants d'une percée ont conduit le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry, à se rendre en Suisse vendredi, pour aider à sceller un accord qui pourrait, en cas de succès, constituer un pas important vers le désamorçage des tensions dans le Golfe et écarter la menace d'une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
S'exprimant lors d'une pause dans les négociations, le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a déclaré qu'il était tout à fait possible que l'accord soit terminé d'ici la fin de la journée de vendredi, mais que cela dépendrait beaucoup de la contribution des diplomates occidentaux. « Selon ce qu'ils mettront sur le papier avec nous, nous pourrons décider si c'est un accord majeur ou un petit pas dans la bonne direction. J'espère que ce sera plus qu'un petit pas dans la bonne direction, mais je serai heureux si déjà nous nous déplaçons dans la bonne direction », a-t-il ajouté.
Un accord de quelque niveau qu'il soit représenterait une percée historique après une décennie de combat diplomatique marquée par la paralysie et la méfiance. Mais le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a de son côté mis en garde contre tout accord qui maintiendrait le programme nucléaire iranien en place. Il a dit : «Je crois que l'adoption des propositions est une erreur aux proportions historiques. Elles doivent être rejetées d'emblée ». Interrogé sur les commentaires de Netanyahu, M. Zarif a déclaré : « Je ne pense pas qu'il soit une autorité en matière d'erreurs parce qu'il a fait des erreurs toute sa vie. Depuis 1991, il dit que le programme iranien conduira dans les six mois à l'arme nucléaire, donc je ne le considère pas comme une autorité crédible ».