Shanghai reste la ville préférée des expatriés

( le Quotidien du Peuple en ligne )

07.11.2013 à 08h53

Selon un sondage publié mercredi, Shanghai figure en tête de la liste des villes préférées des étrangers dans la partie continentale de Chine en 2013.

Shanghai a surclassé 29 villes candidates et obtenu la plus haute note en termes d’environnement de travail et de vie, de politiques favorables aux expatriés et de capacités administratives.

Le sondage a été publié conjointement mercredi par la revue International Talent Monthly, publiée à Beijing, et l'Association chinoise pour les échanges internationaux de personnel.

Quelques 72 000 expatriés et anglophones ont participé à l'enquête annuelle via un questionnaire en personne ou en votant sur le site du China Daily.

L'enquête, appelée « Formidable Chine - Les villes chinoises les plus attrayantes pour les étrangers », a été lancée en 2010 pour déterminer quelles villes chinoises sont les plus attrayantes pour les étrangers.

Cette année, Shanghai, Beijing, Tianjin, Guangzhou, Shenzhen, Xiamen, Nanjing, Suzhou, Hangzhou et Qingdao ont formé le top 10 de ces villes.

Philipp Khaytovich, un scientifique de l'Institut de Shanghai des sciences biologiques de l'Académie chinoise des sciences, qui a participé à l’enquête, dit que Shanghai est « la ville la plus internationale et la plus accueillante pour les étrangers en Chine à l'heure actuelle ».

Bien que Shanghai et Beijing aient obtenu les notes les plus élevées globalement, ces deux grandes villes figurent au niveau le plus bas pour la qualité de leur environnement.

Beijing a été engloutie dans un sérieux smog pendant des semaines au début de 2013, les principaux polluants étant les émissions des véhicules, la combustion du charbon dans les régions voisines, et la poussière des sites de construction. La grave pollution de l'air a sensibilisé le public et a incité le gouvernement à adopter des mesures d'urgence.

Jon Michael Davis, président et PDG de l'Institut national des énergies propres et basses en carbone, dit qu'il a choisi Beijing comme sa ville préférée en Chine pour son robuste environnement d’entreprise et culturel. Il a exhorté le gouvernement chinois à prendre des mesures pour lutter contre la pollution.

Toutes les villes du top 10 sont situées dans l'Est de la Chine, où le pays est économiquement plus développé, ce qui reflète les disparités régionales de la Chine pour attirer les talents étrangers.

Lors des deux enquêtes précédentes menées en 2011 et 2012, la situation était la même.

William Brown, qui a commencé à enseigner à l'Université de Xiamen à la fin des années 1980 et a reçu la « carte verte » chinoise en 1992, a déclaré : « Certaines villes (chinoises) sont tout simplement trop éloignées pour de nombreux étrangers, bien que les programmes de développement de l'Ouest donnent rapidement aux provinces intérieures un accès facile au reste de la Chine et au reste du monde ».

Sur la base des résultats de l'enquête, huit villes - Fuzhou, Jinan, Changchun, Changsha, Chongqing, Chengdu, Dalian et Harbin - ont été reconnues comme villes à fort potentiel pour devenir les cités chinoises les plus attrayantes dans l'avenir.

Quelques 550 000 experts étrangers travaillaient sur le continent chinois en 2012, selon les statistiques de l'Administration d'Etat des Affaires des Experts Etrangers.

Les sondés qui ont répondu au questionnaire en personne, ont déclaré que les obstacles en termes d'éducation des enfants, de soins médicaux et de politiques en matière de visas font qu'il est difficile pour eux de travailler en Chine sur le long terme.

Certains répondants ont également déclaré qu'ils aimeraient voir davantage de politiques favorables aux expatriés mises en place pour les aider à mieux s'intégrer dans la société chinoise, comme des programmes de retraite et des allocations logement pour les talents étrangers.

« Il n'y a pas de régime de retraite ou de soins médicaux obligatoires pour les étrangers acquittés par leurs employeurs. Il n'y a pas d’aides au logement, comme des prêts au logement à faible intérêt, disponibles pour les étrangers », a déclaré Philipp Khaytovich de l’Institut des sciences biologiques de Shanghai.

Il a suggéré que la Chine permette aux étrangers travaillant dans le pays depuis plus de trois ans de bénéficier des mêmes avantages sociaux et économiques que les résidents locaux.

« Le plus simple serait de rendre le système du hukou ouvert aux résidents étrangers de longue durée en fonction de leur valeur en terme d’éducation et de travail », a-t-il dit.

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