La Maison Blanche et des législateurs américains majeurs ont rejeté le plaidoyer d'Edward Snowden pour la clémence et même dit qu'il devrait retourner aux États-Unis pour y être jugé.
Dan Pfeiffer, un conseiller de l'administration Obama, a déclaré dimanche que la demande du dénonciateur de la NSA n'était pas en cours d'examen et qu'il devait faire face à des accusations criminelles pour avoir divulgué des informations classifiées. Dianne Feinstein et Mike Rogers, respectivement présidents des comités de renseignement du Sénat et de la Chambre des Représentants, affichent la même ligne dure et accusent Snowden d'avoir porté atteinte aux intérêts des Etats-Unis.
L'ancien collaborateur de la NSA vient en effet de lancer un appel à la clémence et demandé la possibilité de s'adresser aux membres du Congrès américain au sujet de la surveillance. Il a également demandé une aide internationale pour faire pression sur les Etats-Unis afin que ceux-ci abandonnent les charges retenues contre lui. La Maison Blanche, piquée par les critiques tant aux Etats-Unis qu'à l'étranger, a certes affiché une volonté croissante de freiner certains programmes de la NSA révélés par Snowden, mais elle n'a pas pour autant adouci son hostilité envers le fugitif âgé de 30 ans.
En Allemagne, un nombre croissant de personnalités publiques ont demandé à ce que Snowden se voie offrir l'asile dans le pays, après les révélations selon lesquelles la NSA aurait espionné le téléphone de la chancelière Angela Merkel. En revanche, de son côté, Mike Rogers, président du Comité du renseignement à la Chambre des Représentants, estime que Snowden a violé son serment de discrétion et volé des informations, et qu'il devrait en répondre.