Quatre mois après la destitution par l'armée du premier président jamais élu démocratiquement en Egypte, le procès de Mohamed Morsi va s'ouvrir aujourd'hui au Caire.
Accusé d'incitation au meurtre, il est arrivé avec 14 autres coaccusés au tribunal, qui lui reproche d'avoir incité la police à tirer sur les manifestants le 5 décembre 2012. Ce sera la première apparition publique de Mohamed Morsi depuis sa destitution le 3 juillet, ce qui fait craindre aux autorités de nouvelles violences de la part de ses partisans qui, bien qu'ayant été durement touchés par la répression qui s'est abattue sur eux, n'ont jamais vraiment baissé les bras.
20 000 membres des forces de sécurité ont été mobilisés pour ce procès qui s'annonce comme un nouveau moment à risque pour l'Egypte, dont la transition politique a été marquée par le chaos depuis le renversement d'Hosni Moubarak en février 2011. Pour beaucoup d'Egyptiens, ce procès ressemble plus à une parodie qu'autre chose, témoignant que la démocratie qu'ils appelaient de leurs vœux est encore loin.