Le gouvernement sud-africain a dénoncé mardi l'éviction de Mohamed Morsi de la présidence égyptienne, la qualifiant de violation des lois et des accords internationaux pertinents.
M. Morsi a été destitué la semaine dernière par l'armée égyptienne, un an après avoir prêté serment comme premier président démocratiquement élu de l'Egypte.
« Le gouvernement sud-africain considère cela comme une violation grave de l'Acte constitutif et d'autres instruments pertinents de l'Union africaine (UA), y compris la Charte africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance, la Décision d'Alger, et la Déclaration de Lomé», a déclaré le vice- ministre des Relations internationales et de la coopération Ebrahim Ebrahim lors d'une conférence de presse à Pretoria.
« Le gouvernement sud-africain considère cet événement comme un revers majeur pour la promotion et la consolidation de la démocratie en Afrique », a-t-il dit.
L'Afrique du Sud accueille favorablement et approuve la récente décision de l'UA de « suspendre la participation de l'Egypte aux activités de l'Union jusqu'au rétablissement de l'ordre constitutionnel », a déclaré M. Ebrahim.
Le gouvernement sud-africain appelle toutes les parties concernées à s'abstenir de toute violence et à s'engager dans un dialogue politique inclusif afin de revenir à l'ordre constitutionnel aussi tôt que possible à travers la tenue d'élections libres, justes et ouvertes à tous, a recommandé M. Ebrahim.