Le ministre israélien de la Défense Moshe Ya'alon a réfuté mardi les accusations selon lesquelles son gouvernement serait derrière une explosion mortelle à la voiture piégée dans un bastion du Hezbollah à Beyrouth, capitale du Liban.
Plusieurs personnes auraient été tuées et des dizaines d' autres blessées dans une explosion puissante qui a frappé une banlieue dans le sud de Beyrouth contrôlée par le Hezbollah mardi tôt dans la matinée. Ali Ammar, parlementaire du Hezbollah, a déclaré que l'incident portait « l'empreinte évidente d'Israël et ses instruments ».
S'exprimant lors d'une inspection d'une base d'entraînement de l'armée israélienne, Ya'alon a affirmé que la guerre civile syrienne avait atteint le Liban « quelques temps » après que le groupe chiite Hezbollah a rejoint les forces fidèles au président syrien Bachar al-Assad dans leur lutte contre les groupes d' opposition.
« Nous voyons ce qui se passe à Tripoli, Sidon et Beyrouth, où un véhicule piégé a explosé aujourd'hui. Il s'agit principalement d'une querelle entre chiites et sunnites. Nous n' intervenons pas », a déclaré M. Ya'alon dans un communiqué envoyé à Xinhua.
Il a par la suite réfuté les accusations selon lesquelles Israël auraient attaqué des dépôts de munition dans la ville portuaire syrienne de Latakia vendredi dernier, où des explosions puissantes ont fait de nombreux morts et blessés.
Dans son premier commentaire public sur le renversement du président islamiste égyptien Mohamed Morsi, M. Ya'alon a déclaré que le soulèvement en Egypte « reflète une instabilité chronique au Moyen-Orient dans un avenir proche ».
Alors qu'Israël s'abstient d'interférer dans les luttes politiques intestines égyptiennes, il « surveille activement » les développements dans le pays afin de protéger ses propres intérêts, notamment la situation sécuritaire dans le Sinaï, a ajouté M. Ya' alon.