Les armuriers des forces armées ivoiriennes s'outillent pour une meilleure identification des armes afin de juguler la prolifération illicite, a appris Xinhua mardi auprès de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (COMNAT-ALPC).
Selon le responsable de la sous-commission opération sécurité à la COMNAT-ALPC, le commissaire de police Léon Djokouéhi, il s'agit de renforcer les capacités des armuriers des Forces nationales sur les meilleures pratiques en matière de gestion des stocks d'armes et de munitions.
Au cours des séances qui se sont déroulées dans une base de gendarmerie de Toroguhé (centre-ouest, département de Daloa, les mesures de sécurité physique et de protection des armes, les techniques d'enregistrement des armes et munitions et les instruments internationaux en matière de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre ont été inculquées aux soldats issus des forces de police, des douanes ivoiriennes, de la gendarmerie nationale, des eaux et forêts, des Forces républicaines de sécurité (FRCI).
Ces séances qui se sont déroulées sous la supervision des autorités militaires et de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) avaient été précédées d'autres cérémonies de marquage et d'enregistrement des armes.
Pour les responsables de la COMNAT-ALPC, la gestion des stocks d'armes des bases militaires constitue un enjeu majeur pour la Côte d'Ivoire.
"Les violents événements post-crise ont mis en exergue la problématique de la circulation des armes légères", avait énoncé lors d'une rencontre son président le général Désiré Adjoussou, déplorant le fait que des stocks d'armes emportées aient alimenté le circuit illégal.
"Il est impératif pour la Côte d'Ivoire de garantir la sécurité des stocks d'armes et de munitions", avait alors soutenu l'officier, appelant à un combat tous azimuts contre la prolifération des armes légères.
La crise post-électorale qui a secoué la Côte d'ivoire en 2010-2011 a favorisé une circulation et une prolifération d'armes légères à travers le pays.
Pour les autorités sécuritaires, l'identification et le marquage des armes des forces armées devraient engendrer une gestion optimale de stocks d'armes et d'explosifs et permettre d'éviter des "dérapages".