Une équipe des Nations Unies est arrivée samedi matin dans la ville de Tacloban, aux Philippines, pour y évaluer les dégâts provoqués par le passage du super-typhon Haiyan, qui s'est abattu vendredi sur le pays.
L'équipe des Nations Unies pour l'évaluation et la coordination en cas de catastrophe a fait état de scènes de dévastation totale. Toutes les routes menant de l'aéroport à la ville étant impraticables, le seul moyen de déplacement reste l'hélicoptère.
"La dernière fois que j'ai vu quelque chose de semblable, c'était au lendemain du tsunami qui avait frappé l'océan Indien, en décembre 2004", a déclaré le chef d'équipe, Sebastian Rhodes Stampa. "Les destructions se sont produites à une échelle colossale. Les voitures semblent avoir été dispersées comme des feuillages et les rues sont jonchées de débris."
L'équipe, qui se prépare à lancer une évaluation humanitaire inter-agences, dit craindre des opérations de secours "extrêmement difficiles".
Connu sous le nom de Yolanda aux Philippines, ce super-typhon serait l'une des tempêtes les plus fortes jamais observées, avec des vents de 295 kilomètres/heure, plus violents que ceux d'un ouragan de catégorie 5.
Le typhon Haiyan, qui a touché terre tôt vendredi dans les provinces centrales des Philippines de Samar et Leyte, a fait au moins 138 morts, avec plus de quatre millions de personnes affectées à travers le pays, selon des chiffres officiels.
La Coordonnatrice humanitaire résidente aux Philippines, Julie Hall, a déclaré que l'ONU, qui coopère "très étroitement" avec les autorités, est prête à répondre à cette tragédie par tous les moyens.
"Nous tenons à présenter nos plus sincères condoléances au gouvernement et au peuple des Philippines après ce typhon dévastateur qui semble avoir provoqué des dégâts considérables dans une grande partie de la région de Visayas."