L'opposition syrienne en exil a accepté lundi de participer à la conférence pour la paix à Genève mais a fixé comme condition la création de couloirs humanitaires et la libération des rebelles détenus dans le pays ravagé par la guerre.
La Coalition nationale syrienne (CNS), qui regroupe l' opposition basée à Istanbul, a demandé à la communauté internationale de faire pression en faveur de couloirs humanitaires conduisant aux zones assiégées et de la libération des rebelles détenus par le gouvernement syrien. La communauté internationale fait pression sur Damas pour que la Syrie permette à la nourriture et à l'aide médicale d'accéder aux zones bloquées, surtout depuis les rumeurs de famine dans la banlieue de Damas, Moadamiyeh.
La CNS a atteint l'accord dans un vote lundi matin après deux jours de réunion auxquelles ont participé plus de 100 membres, selon un communiqué.
La coalition devrait également approuver une liste de ministres présentés par le Premier ministre intérimaire, Ahmad Toumeh, qui a été choisi en septembre.
Le communiqué a souligné que le président syrien Bachar el- Assad devra démissionner dans n'importe quel gouvernement de transition futur. "M. Assad ne jouera aucun rôle dans la période de transition et l'avenir de la Syrie".
Les Etats-Unis et la Russie essaient d'organiser les négociations à Genève d'ici la fin de cette année afin de mettre un terme au conflit qui dure depuis 31 mois en Syrie.
Cependant, le porte-parole de la CNS, Khalid Saleh, a déclaré que L'ONU est le seul organisme pouvant organiser la conférence et fixer son agenda. "Nous attendons l'invitation du secrétaire- général de l'ONU, Ban Ki-moon".
Il a ajouté que la coalition soutient toute solution politique et est prête à se rendre à Genève.
"Nous pensons qu'une solution politique est le seul moyen de mettre un terme aux massacres.. et nous respectons entièrement la déclaration de Genève", faisant référence au document produit lors de la précédente conférence également organisée dans la ville suisse en 2012.
Il a ajouté que des membres de la coalition se rendront en Syrie pour discuter avec d'autres groupes d'une position unifiée pour représenter l'opposition élargie.