Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a demandé mercredi aux législateurs américains de ne pas imposer de sanctions plus drastiques contre l'Iran, de peur que cela ne nuise aux efforts visant à geler les activités nucléaires du pays.
"Le risque, c'est que si le Congrès décidait unilatéralement d'imposer de nouvelles sanctions, cela pourrait briser la confiance dans les négociations et pourrait effectivement y mettre un terme", a-t-il déclaré à la presse avant un briefing avec les sénateurs américains à ce sujet.
"Cela enverrait le mauvais message à la communauté internationale en suggérant que nous ne sommes pas sérieux dans notre engagement à poursuivre les voies diplomatiques", a commenté mercredi la porte-parole du Département d'Etat Jen Psaki lors d'un point de presse, avant d'avertir qu'une telle manoeuvre pourrait déclencher une guerre si les solutions diplomatiques tombaient à l'eau.
Le Comité bancaire du Sénat réfléchit à de nouvelles sanctions à imposer contre l'Iran, et certains membres sont opposés avec véhémence à les repousser.
"Je pense que nous devons accélérer les sanctions", a commenté le sénateur Mark Kirk.
Les pourparlers entre l'Iran et le Groupe 5+1 (Royaume-Uni, Chine, France, Russie, Etats-Unis, plus Allemagne) se sont achevés samedi à Genève sans déboucher le moindre accord. Les négociations doivent reprendre le 20 novembre.