Le secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), Bilal Ag Acharif, est arrivée mercredi soir à Kidal dans l'extrême nord-est du Mali, afin de sensibiliser des femmes et de jeunes favorables au Mouvement pour qu'ils quittent les locaux gouvernementaux, a appris à Xinhua jeudi une source locale.
Les groupes armés du nord du Mali composés du MNLA, du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l' Azawad (MAA), ont décidé de libérer ce jeudi 14 novembre les locaux du gouvernorat et de la station régionale de l'office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM) de Kidal, en présence de la communauté internationale représentée par la Commission Technique Mixte de Sécurité (CTMS). Cette décision des trois groupes armés a été prise lors d'une rencontre tenue à Ouagadougou le 8 novembre dernier.
La décision d'évacuer les bâtiments gouvernementaux ''n'a pas plu à certains femmes et jeunes proches du MNLA, qui ont occupé'' en un premier temps les locaux dans la matinée de mercredi avant d' ''exiger qu'un de leurs responsables vienne leur expliquer ce qui est à l'origine de celle-ci (décision)'', a précisé cette source.
Selon la même source, c'est l'''exigence de ces femmes et jeunes qui explique en partie l'arrivée hier (mercredi aux environs de 18 H), du secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acharif, ici (Kidal)''.
''L'intervention de Bilal Ag Acharif a porté ses fruits, car présentement (jeudi matin aux environs de 10H), des femmes et jeunes sont en train de brûler les paperasses, nettoyer les coins et recoins (..), afin de libérer les lieux'', d'après les explications de cette source locale, témoin de la scène de nettoyage.
Ce jeudi en fin de matinée, précise un témoin, les ''bâ timents n'étaient encore libérés par les groupes armés''.
Pour rappel, c'est à la faveur de la libération des régions du nord du Mali, précédemment occupées par les groupes islamistes et terroristes en 2012, que les combattants du MNLA ont pris le contrôle de la ville de Kidal.
Le 18 juin dernier, le gouvernement malien et la coordination du MNLA/HCUA ont signé un accord préliminaire de paix. Cet accord prévoit notamment le retour de l'armée et de l'administration maliennes à Kidal, une des trois régions du nord du Mali, située à l'extrême nord-est du pays.
Le même accord prévoit le cantonnement des combattants des groupes armés, qui ne sont pas encore cantonnés.