Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé lundi que la conférence de Genève II sur la Syrie aura lieu le 22 janvier 2014.
Dans un communiqué publié par son porte-parole, le chef de l'ONU a annoncé la date de la conférence et a exprimé sa profonde gratitude aux pays instigateurs, la Russie et les Etats-Unis, ainsi qu'à d'autres Etats membres de l'ONU et à son envoyé spécial Lakhdar Brahimi pour leur travail acharné "qui nous a permis d'en arriver là".
"Nous irons à Genève avec une mission d'espoir", a déclaré M. Ban, en soulignant que la conférence est "le vecteur" pour une transition pacifique qui permettra de répondre aux aspirations légitimes de l'ensemble du peuple syrien pour la liberté et la dignité, et qui garantira la sécurité et la protection à toutes les communautés en Syrie.
"Son objectif est la pleine application du communiqué de Genève du 30 juin 2012, notamment la mise en place, sur la base du consentement mutuel, d'un organe de transition doté de pouvoirs exécutifs, y compris sur les entités militaires et de sécurité", indique le communiqué.
Le chef de l'ONU espère que les représentants syriens iront à Genève "en ayant bien en tête que c'est l'objectif, avec des intentions sérieuses" pour mettre fin à la guerre qui a déjà fait plus de 100 000 morts, près de 9 millions de déplacés et qui a fait trembler la région.
Notant l'adoption par le Conseil de sécurité de la pleine application du communiqué de Genève dans la résolution 2118, M. Ban a appelé tous les partenaires régionaux et internationaux à afficher leur soutien appuyé pour des négociations constructives, précise le communiqué.
Adopté après la première réunion internationale sur la question le 30 juin 2012, le communiqué de Genève prévoit des mesures clés pour la mise en place d'un processus visant à mettre fin à la violence qui dure depuis plus de 30 mois.
Il appelle notamment à la création d'un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs et composé de membres de l'actuel gouvernement, de l'opposition et d'autres groupes, dans le cadre de principes et lignes directrices convenus pour une transition politique conduite par les Syriens.
"Tout le monde doit faire preuve d'ambition et d'initiative", a souligné M. Ban dans le communiqué. "Le conflit en Syrie fait rage depuis trop longtemps. Il serait impardonnable de ne pas saisir cette occasion pour mettre fin à la souffrance et à la destruction qu'il a causées".
"Tout le monde peut commencer à travailler dès à présent pour prendre des mesures afin de contribuer au succès de la conférence de Genève, notamment pour faire cesser la violence et favoriser l'accès humanitaire, la libération des détenus et le retour des réfugiés syriens et des personnes déplacées chez elles", a-t-il souligné.
Suite aux pourparlers tenus en mai à Moscou entre les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis et de Russie, les deux pays ont annoncé qu'ils travailleraient ensemble pour parvenir à une solution politique à la crise syrienne, et ont décidé de convoquer une nouvelle conférence internationale à Genève pour atteindre cet objectif.
Depuis, des réunions de préparation trilatérales entre l'ONU, la Russie et les Etats-Unis ont eu lieu à Genève en juin et en novembre pour préparer la conférence sur la Syrie. Il a notamment été question du choix du moment le plus opportun pour organiser la réunion, du choix des participants, de la structure même de la conférence et de certaines questions qui y seront abordées.