Les manifestations massives ont secoué dimanche la capitale ukrainienne, avec des dizaines de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue en signe de protestation contre la décision prise par le président Viktor Ianoukovitch de suspendre la signature d'un accord de libre échange avec l'Union européenne (UE ).
Selon des témoins oculaires sur place, des milliers de manifestants ont pris d'assaut le bâtiment de l'administration présidentielle et le bureau du maire de Kiev, provoquant des affrontements entre la police et les manifestants.
Le Département de l'administration de Kiev pour les soins de santé a annoncé que 53 manifestants ont été blessés au cours des affrontements et 14 d'entre eux ont été hospitalisés.
Les partis d'opposition et leurs partisans ont également organisé des rassemblements sur la Place de l'Indépendance et de la Place Saint-Michel, pour exiger la démission et la destitution du gouvernement de M. Ianoukovitch.
Le gouvernement, pour sa part, a déclaré que la situation était sous contrôle.
"Les gens ont le droit de faire tout ce qui est en vertu de la loi et pacifiquement. Mais nous empêchons tout ce qui se passe en dehors de la loi", a déclaré aux médias locaux Vitaliy Lukyanenko, le secrétaire chargé de la presse du Premier ministre Mykola Azarov.
La manifestation de dimanche était une manifestation la plus importante depuis le lancement des actions protestataires le 21 novembre, après que l'Ukraine, qui aurait dû signer des accords politico- économiques avec l'UE lors du sommet du Partenariat oriental en Lituanie les 28 et 29 novembre, a mis tout à coup l'affaire en attente, optant pour d'étroites relations commerciales avec la Russie qui s'oppose toujours à l'élargissement de l'UE vers l'Ukraine.