Si les signes d'amélioration sont observés en 2013, le taux de croissance économique au niveau mondial devrait augmenter au cours des deux prochaines années, affirme l'édition 2014 du rapport "Situation et perspectives de l'économie mondiale", dévoilée ce matin lors d'une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York.
Auteur du rapport, le Département des affaires économiques et sociales (DESA) de l'ONU prévoit ainsi un taux de croissance mondiale de 3% en 2014 et de 3,3% en 2015, alors qu'il était de 2,1% en 2013.
La sous-secrétaire générale chargée du développement économique au DESA, Shamshad Akhtar, a observé que le rythme de la croissance mondiale, en hausse pour la deuxième année consécutive, est encore lent. Cependant, avec la sortie de la récession observable dans la zone euro et une reprise de croissance aux Etats-Unis et au Japon, le redressement de l'économie mondiale est en vue, a-t-elle assuré.
Selon Mme Akhtar, les mesures prises par des pays et centres commerciaux importants devraient permettre au commerce de donner de l'élan aussi bien aux pays en développement qu'aux pays développés. Elle a également exprimé un certain espoir dans les retombées que pourraient avoir les accords commerciaux et progrès récemment accomplis dans le processus de négociation du Cycle de Doha de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le succès de la neuvième Réunion ministérielle de l'OMC, qui vient d'avoir lieu en ce mois de décembre à Bali, en Indonésie, va renforcer la confiance dans le commerce mondial, a-t-elle prédit.
Le chômage reste un grand défi à relever, a averti Mme Akhtar. Les perspectives générales d'emploi diminuent, a-t-elle noté, tout en constatant cependant une augmentation du nombre d'emplois de certains types. Elle a néanmoins jugé "inacceptables" les taux de chômage actuels.
La sous-secrétaire générale a ensuite mis l'accent sur le problème posé par la baisse des flux de capitaux et leur volatilité, qui a pris une importance particulière depuis l'annonce faite par la Réserve fédérale américaine (Fed) de revenir sur le programme de soutien à l'économie qu'elle avait jusqu'à maintenant mené.