La branche d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) au Yémen a présenté ses excuses dimanche pour avoir attaqué, plus tôt ce mois, un hôpital du ministère yéménite de la Défense à Sanaa.
Qassim al-Rimi, commandant militaire de l'AQPA, a affirmé dans un video mis en ligne que son mouvement allait compenser les familles des victimes.
"Notre objectif n'était pas l'hôpital (...) mais le bureau qui a commandé une opération conjointe américano-yéménite incluant des attaques de drones contre notre groupe", a-t-il déclaré.
Le groupe terroriste a affirmé qu'il visait le complexe du ministère de la Défense car il "a été prouvé qu'il contenait des bureaux de contrôle des drones et des experts américains".
Toutes les institutions sécuritaires qui facilitent les attaques américaines contre Al-Qaïda sont "cibles légitimes", a déclaré l'AQPA.
Selon le comité suprême de la sécurité du Yémen, les attaques suicide menées contre le ministère yéménite de la Défense, le 5 décembre, ont coûté la vie à 56 personnes, y compris des patients et médecins étrangers venant des Philippines, de l'Allemagne, du Vietnam et de l'Inde.
Plus tôt ce mois, le groupe lié à Al-Qaïda, Ansar al-Charia ( Partisans de la loi islamique), a revendiqué l'attaque la plus meurtrière au Yémen depuis 18 mois.
L'AQPA a profité des troubles yéménites en 2011 pour la prise de plusieurs villes du sud du pays, avant d'être chassé par l'armée yéménite en 2012.
L'administration yéménite du président Abd-Rabbu Mansour Hadi a intensifié ses efforts contre les militants islamistes avec l'appui des drones américains.