Le président français François Hollande a indiqué samedi que "tout devait être fait pour éviter une intervention extérieure et les risques d'une escalade éminemment dangereuse", lors d'un entretien avec Donald Tusk, Premier ministre de Pologne, sur la situation en Ukraine, a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
Lors de l'entretien, François Hollande et Donald Tusk ont partagé leur "plus vive inquiétude" à la suite de la décision du Conseil de la Fédération de Russie d'autoriser l'envoi de troupes russes en Ukraine, qui "fait peser des menaces réelles sur l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine", indique le même communiqué.
François Hollande a salué l'action commune de la Pologne, de l'Allemagne et de la France pour sortir de cette crise. Il a appelé à une action européenne rapide et coordonnée lors du prochain Conseil des Affaires étrangères le 3 mars prochain.
Le Conseil de la Fédération russe, chambre haute du Parlement, a approuvé samedi la demande du président Vladimir Poutine de faire usage de la force militaire russe en Ukraine, ont rapporté les médias locaux.
La tension est montée d'un cran cette semaine en Crimée suite à la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, proche du Kremlin, lors des manifestations visant à garder le pays hors de l'influence de la Russie.
La Crimée a été donnée à l'Ukraine en 1954 comme symbole d'alliance amicale entre les deux camps et n'est devenue partie intégrante de l'Ukraine indépendante qu'après la désintégration de l'ex-Union soviétique en 1991.