Le secrétaire général adjoint de l'ONU Jan Eliasson a insisté mardi sur le besoin crucial d'une solution diplomatique à la crise ukrainienne en cours, lors de sa rencontre avec les dirigeants intérimaires du pays, a indiqué aux journalistes un porte-parole de l'ONU lors du point presse quotidien à New York.
A la demande du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, M. Eliasson s'est rendu dimanche en Ukraine pour évaluer la situation sur le terrain. Mardi, il a rencontré le président, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères intérimaires du pays, selon le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
"Lors de ces entretiens, le vice-secrétaire général a insisté sur le besoin de calme et d'unité internationale dans la recherche de la paix", a précisé le porte-parole, ajoutant que M. Eliasson avait réitéré l'appel de M. Ban à ce que l'intégrité territoriale de l'Ukraine soir respectée et préservée.
M. Eliasson s'est également entretenu avec des représentants diplomatiques à Kiev et continuera sa mission en Ukraine mercredi, a fait savoir le porte-parole.
"Dans le cadre de sa mission, Eliasson a demandé au représentant spécial de l'ONU Robert Serry, qui est dans la région depuis la semaine dernière, de se rendre en Crimée dans le but de faire le point et d'évaluer la situation sur place", a poursuivi M. Nesirky.
M. Serry vient de quitter Kiev et devrait arriver rapidement en Crimée, a ajouté le porte-parole.
La crise ukrainienne, qui a commencé par des manifestations contre la décision du président Viktor Ianoukovitch fin novembre d'abandonner un accord d'association avec l'Union européenne et de se tourner vers la Russie, a évolué brutalement ces deux dernières semaines suite aux affrontements sanglants entre manifestants et police. M. Ianoukovitch a ensuite pris la décision de fuir Kiev.
La semaine dernière, la république autonome de Crimée, en Ukraine, est devenue le nouvel épicentre des troubles en cours dans le pays d'Europe de l'est, des groupes armés ayant pris le contrôle de bâtiments gouvernementaux et du parlement en Crimée ainsi que de deux aéroports. Des drapeaux russes ont été hissés au-dessus des bâtiments saisis.
Le 1er mars, la Chambre haute du parlement russe a approuvé la demande du président Vladimir Poutine de recourir aux forces armées en Ukraine "en lien avec la situation extraordinaire, et la menace sur les vies de citoyens de la Fédération de Russie".