Le Conseil suprême de Crimée a décidé d'organiser un référendum dans les prochains jours pour savoir si le pays allait rejoindre la Russie ou rester à l'Ukraine.
La date du référendum a été fixée au 16 mars, au lieu du 30 mars, a annoncé jeudi Sergueï Shuvannikov, membre du parlement criméen, devant près de 200000 manifestants réunis devant le Conseil suprême criméen (parlement).
En Ukraine, il n'existe pas de loi sur les référendums locaux. Le référendum dans la République autonome de Crimée pourrait donc être considéré comme illégal.
La Crimée, majoritairement russophone, est désormais l'é picentre de la crise en Ukraine. Une cinquantaine d'hommes armés brandissant des drapeaux de la marine russe ont pris le contrôle de deux aéroports dans la capitale de Crimée, Simferopol, et dans la deuxième plus grande ville du pays, Sébastopol, vendredi. La veille, des hommes armés avaient saisi le parlement local et les b âtiments du gouvernement et y avaient érigé des drapeaux russes.
Mercredi, un tribunal ukrainien a émis un mandat d'arrêt contre le Premier ministre de Crimée, Sergueï Aksenov, qui a été é lu à ce poste lors d'une session à huis clos du parlement local.
Plus tôt, M. Aksenov avait proposé un référendum pour prolonger le statut autonome de la Crimée au 30 mars.