Les dirigeants du G7 ont indiqué mercredi dans une déclaration qu'ils ne reconnaîtraient pas le résultat du référendum prévu le 16 mars dans la région ukrainienne de Crimée.
Les dirigeants ont appelé la Russie à arrêter "immédiatement" ses actions soutenant le référendum sur le statut de la Crimée, selon un communiqué rendu public par la Maison Blanche.
"Un tel référendum n'aurait aucun effet juridique. Etant donné le manque de préparation appropriée et la présence intimidante de troupes russes, il constituerait également un processus profondément vicié qui n'aurait aucune portée morale", indique le communiqué reprenant la déclaration des chefs d'Etat ou de gouvernement du G7 sur l'Ukraine.
Le 6 mars, le parlement régional de Crimée a décidé d'organiser un référendum le 16 mars, au lieu du 30 mars comme décidé précédemment, portant sur le statut futur de la région, pour décider d'un rattachement à la Russie ou du maintien du statut actuel de république autonome au sein de l'Ukraine.
Les dirigeants du G7 ont déclaré qu'une annexion de la Crimée pourrait avoir de "graves implications pour l'ordre juridique qui protège l'unité et la souveraineté de tous les Etats". Ils ont prévenu qu'ils prendraient de nouvelles mesures si la Russie franchissait ce pas.
Ils ont également appelé la Russie à collaborer avec les autres pays sur le plan diplomatique pour résoudre la crise actuelle et soutenir les avancées en faveur d'une Ukraine "souveraine, indépendante, ouverte à tous et unie".
La déclaration a été publiée au nom des dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi que des présidents du Conseil européen et de la Commission européenne.
La Crimée, qui abrite la flotte russe de la mer Noire, est au coeur de la crise actuelle en Ukraine depuis la destitution du président Viktor Ianoukovitch par le parlement ukrainien le 22 février.