La France appelle le "régime" syrien et "tous ceux qui ont une influence sur lui" à créer les conditions d'une reprise rapide et sincère des négociations, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, lors d'un point de presse.
Cela implique que les autorités de Damas acceptent l'agenda proposé par M. Lakhdar Brahimi, représentant spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe, et renoncent à l'organisation d'une élection présidentielle en dehors du cadre de la transition et du communiqué de Genève, a indiqué Romain Nadal, en commentant l'appel lancé mercredi par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki- moon à la communauté internationale de ne pas se permettre de "relâcher son attention" sur la Syrie ou de regarder ailleurs.
La France soutient le processus de Genève II et salue les efforts de M. Brahimi. Comme il l'a dit lui-même, les négociations doivent pouvoir reprendre sur une base constructive. Cela signifie que le "régime" syrien doit accepter l'ordre du jour proposé par M. Brahimi, dont les priorités les plus immédiates sont la fin des violences, la lutte contre le terrorisme et la mise en place de l'organe gouvernemental de transition. Ces points doivent être traités de façon parallèle. Le régime syrien a jusqu'à présent refusé de le faire et a au contraire accentué une répression féroce sur le terrain, tout en refusant d'engager la mise en oeuvre de la résolution 2139 sur l'accès humanitaire, toujours selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
M. Brahimi interviendra jeudi devant le conseil de sécurité de l'Onu pour présenter le bilan des premières sessions de négociations et sa vision des perspectives de relance, a indiqué Romain Nadal, et d'ajouter :"Nous souhaitons que le conseil lui ré itère son plein appui".