Pascal Canfin, ministre délégué français chargé du Développement, Gerd Müller, ministre de la Coopération et du Développement économique d'Allemagne, et Andris Piebalgs, commissaire européen chargé de l'aide au développement, effectueront les 13 et 14 mars un déplacement conjoint en République centrafricaine. La délégation comprendra également Erik Solheim, président du Comité d'aide au développement de l'OCDE, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, lors d'un point de presse.
Deux mois après la réunion de haut niveau sur l'action humanitaire en République centrafricaine organisée par l'Union européenne et le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, le commissaire et les ministres feront le point avec les autorités de transition centrafricaines sur la mise en oeuvre de la réponse humanitaire, selon Romain Nadal.
Le commissaire et les ministres visiteront les programmes déjà mis en oeuvre dans le domaine de la santé et de la sécurité alimentaire qui assurent un soutien d'urgence aux populations. Au-delà des besoins humanitaires urgents, ce déplacement sera l'occasion de discuter avec les autorités de transition des priorités des prochains mois pour compléter la réponse humanitaire par des actions de stabilisation et de relance des fonctions essentielles de l'Etat. Ce déplacement marque la mobilisation de l'Union européenne, de l'Allemagne et de la France pour le redressement du pays, a ajouté le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Cette délégation insistera auprès de tous ses interlocuteurs sur le nécessaire apaisement des tensions entre communautés. Le commissaire et les ministres rencontreront les organisations non gouvernementales pour évoquer les atteintes aux droits humains en République centrafricaine.
Le rétablissement des services de l'Etat sera également au centre de leurs entretiens avec les autorités de transition. Ils visiteront avec la présidente centrafricaine Mme Catherine Samba-Panza le palais de justice de Bangui. La remise en route de l'institution judiciaire centrafricaine est indispensable pour mettre fin à l'impunité des auteurs de violences, a précisé le porte-parole.