Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé vendredi, une fois de plus, la communauté internationale à contribuer à la relance des négociations de paix en Syrie pour mettre fin à "la plus grande crise humanitaire" après trois ans d'effusion de sang.
Lors d'un point de presse à l'issue d'une réunion à huit clos à l'Assemblée générale de l'ONU sur la Syrie, le chef de l'ONU a réitéré son appel à la communauté internationale pour aider à convaincre les parties prenantes au conflit en Syrie de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la violence dans ce pays.
"Le processus politique est en crise", a expliqué M. Ban, ajoutant que "suite à deux sessions de pourparlers à Genève, aucune des parties prenantes ne fait preuve d'esprit de compromis ou même d'une véritable conscience de la souffrance du peuple syrien".
"J'encourage vivement le gouvernement syrien et l'opposition à faire preuve de leadership, de vision et de flexibilité afin d'arriver à mettre fin au conflit", a-t-il dit, en exhortant les gouvernements de Russie et des Etats-Unis, qui avaient pris l'initiative d'organiser la conférence de paix de Genève "d'agir pour relancer le processus politique".
Le Représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui a également participé à la réunion à l'Assemblée générale, avait lancé un appel jeudi au Conseil de sécurité pour aider à trouver une solution politique par le biais du processus de Genève.
Selon des estimations de l'ONU, plus de 100.000 personnes ont été tuées et quelque 6,3 millions de personnes ont été déplacées en Syrie depuis l'éclatement du conflit en mars 2011 dans ce pays du Moyen-Orient. Plus de deux millions de Syriens ont fui vers les pays voisins, dont la Jordanie, le Liban et la Turquie.