Les candidats soutenus par le Front national ont remporté les élections municipales dans au moins neuf villes, en plus de la mairie d'Hénin-Beaumont décrochée dès le 1er tour.
Le Front national, parti extrême-droite, a cependant subi deux échecs à Forbach où Florian Philippot s'est incliné face au maire socialiste sortant, et à Perpignan où Louis Aliot a été battu.
"Le FN bouscule le traditionnel duo PS-UMP". Quelques minutes après les premières estimations des résultats des élections municipales, la présidente du Front national, Marine Le Pen, s'est félicitée de la montée du FN dans le pays et de la victoire du parti dans quelques villes.
La socialiste Ségolène Royal, invitée de France 2, a estimé que le gouvernement n'a pas su "expliquer aux Français" la nécessité des mesures entreprises en matière d'économie et de fiscalité. "Il faut donner du sens aux choses", a-t-elle estimé.
Dans un signe d' un désenchantement croissant et de fatigue envers les politiciens, de nombreux électeurs français ne sont pas allés voter ce dimanche, ce qui rend difficile pour les socialistes au pouvoir de renverser la tendance du premier tour du 23 mars.
La participation finale au second tour des élections municipales, dimanche, est estimée à 61%, selon l'estimation Ipsos/Steria réalisée pour France Télévisions, Radio France, Le Monde, Le Point et LCP/Public Sénat, ce qui constituerait un record d'abstention de 38%, jamais atteint sous la Ve République pour cette sorte d'élection.
Cette tendance confirme les chiffres du ministère français de l'Intérieur : dimanche à 17h00, le taux de participation s'établissait à 52,36 %, contre 54,72 % au premier tour à la même heure.
Seules 6 455 communes sont concernées par le second tour, parmi lesquelles la plupart des grandes villes.
Le ministre délégué chargé de l'économie sociale et solidaire, Benoît Hamon, a assuré dimanche 30 mars sur RTL que le remaniement ministériel aurait lieu lundi 31 mars, au lendemain du second tour des élections municipales. Il s'était auparavant entretenu avec le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, selon le quotidien français Le Monde.
M. Ayrault, avait répété dans la journée qu'il faudrait "tenir compte du message" des Français à l'issue du scrutin, lorsqu'il avait voté à Nantes.