Le ministre syrien de l'Information, Omran al-Zoubi, a déclaré que les élections présidentielles auront lieu tel que prévu, soulignant que le gouvernement syrien ne reportera le vote pour aucune raison.
Le quotidien d'Etat Tishreen, citant le ministre, a rapporté mardi qu'il ne permettra à personne de reporter le processus constitutionnel. Selon lui, les élections présidentielles renforceront la cohésion des Syriens avec l'Etat et les institutions.
Le ministre a émis ces commentaires au moment où le pays ravagé par la guerre se prépare en vue des élections prévues pour juillet, tandis que les partisans occidentaux de l'opposition syrienne s'y opposent, les qualifiant de "parodie démocratique" et remettant en cause leur intégrité et leur transparence.
Les groupes de l'opposition ont également critiqué le projet de tenue des élections, affirmant que dans les circonstances actuelles, une telle démarche fera éclater le processus politique en Syrie.
Le président al-Assad, dont le deuxième mandat expirera le 17 juillet, n'a lui-même pas annoncé s'il projette de se présenter aux élections présidentielles, mais aurait fait part de son intérêt d'assumer un troisième mandat de sept ans.
Le mois dernier, le parlement syrien a approuvé un projet de loi électorale qui donne la chance à d'autres candidats de prendre part aux élections aux côtés d'Assad. Le projet de loi écarte cependant la plupart des leaders de l'opposition, exigeant des candidats à la présidence qui aient vécu en Syrie plus de dix années consécutives avant leur nomination, une condition que ne peuvent remplir les membres de l'opposition exilée.
Suite à la mort de son père, Hafez Assad est été nommé président en 2000. Il a ensuite été réélu pour un second mandat en 2007.
Selon les observateurs, il est probable que M. Assad soit réélu à nouveau comme jusqu'à présent personne ne semble vouloir concourir contre lui, malgré les appels de l'Occident pour son retrait.