Le géant mondial de l'acier NLMK (Novolipetsk Steel) a souligné dans un courrier aux autorités européennes et belges que des sanctions commerciales contre la Russie seraient "extrêmement défavorables" pour les travailleurs européens, rapporte mercredi le quoditien La Libre Belgique.
NLMK a appelé les décideurs politiques européens à mesurer "attentivement" les conséquences qu'engendreraient des sanctions commerciales à l'égard de la Russie, dans le courrier envoyé le 25 mars dernier, en plein cœur de la crise ukrainienne concernant l'annexion de la Crimée.
"Elles (les sanctions économiques) auraient des répercussions énormes et seraient extrêmement défavorables pour les travailleurs européens", a-t-on fait remarquer.
En résumé du contenu du courrier, prendre des sanctions économiques dans le domaine de l'acier contre la Russie aurait des effets "dévastateurs" sur l'emploi en Europe.
Pour rappel, NLMK emploie en Europe 2 530 personnes au total. Environ 1 000 emplois en Belgique, le groupe sidérurgique est également présent au Danemark, en Italie et en France.
Les sanctions économiques contre la Russie, y compris des restrictions commerciales dans l'industrie de l'acier, auraient des effets négatifs "importants" sur les entreprises européennes de NLMK, sur ses consommateurs, sur les autres interlocuteurs en Europe, ainsi que sur l'économie européenne dans son ensemble, explique le courrier.
Selon NLMK, des sanctions contre l'acier russe risquent d'une interruption des activités européennes de NLMK, ce qui pourrait conduire à un retard ou à la cessation de l'approvisionnement d'acier à d'importants utilisateurs finaux en Europe.