Le Parlement libanais a échoué mercredi, pour la deuxième semaine consécutive, à élire un nouveau président pour remplacer le président sortant Michel Sleimane dont le mandat s'achèvera le 25 mai.
Seuls 75 députés sur les 128 que compte le Parlement se sont présentés au vote, soit bien moins que la majorité des deux tiers requise, ce qui a obligé le président de l'Assemblée Nabih Berri à reporter la séance au 7 mai.
La Constitution stipule qu'un nouveau président doit être élu dans les deux mois qui précèdent la fin du mandat du président sortant.
Certains analystes sont d'avis que le député Michel Aoun, soutien de la coalition du 8 mars, qui fait figure de favori pour la présidence, pourrait expliquer l'absence des parlementaires. M. Aoun hésite à annoncer sa candidature.
Le Liban est divisé entre deux grands camps qui s'opposent, ce qui entraîne des blocages politiques permanents.
Le camp de la coalition du 8 mars soutient le président syrien Bachar Al-Assad, tandis que le camp de la coalition du 14 mars s'oppose au gouvernement syrien et soutient les insurgés dans leur lutte pour renverser M. Al-Assad.
Le président du Parlement M. Berri a appelé mercredi les deux camps rivaux à s'efforcer de parvenir à "une entente politique".
Mercredi dernier, le Parlement n'était pas parvenu à élire un nouveau président lors du premier tour auquel avaient participé 124 députés. Le candidat de la coalition du 14 mars, Samir Geagea avait obtenu 48 voix tandis que le candidat centriste du parti de la Rencontre démocratique, le député Henri Hélou, avait recueilli 16 voix. Aucun n'avait obtenu la majorité des deux tiers requise de 86 voix pour l'emporter au premier tour.
Au deuxième tour, le candidat qui obtiendra une majorité simple sera déclaré vainqueur, à condition qu'un nombre suffisant de députés participent au vote.