Les inscriptions pour l'élection présidentielle du 3 juin en Syrie se sont achevées jeudi avec 24 candidats, dont le président en exercice Bachar el-Assad, selon le Parlement syrien.
Le président du Parlement Jihad al-Laham a annoncé les noms des sept dernières personnes à avoir fait enregistrer leurs candidatures devant la Cour suprême constitutionnelle (CSC) avant l'échéance de jeudi après-midi.
Le processus de 10 jours d'inscription pour la présidentielle a commencé le 22 avril, déclenchant une vague de critique de la part de l'opposition et des partisans de cette dernière en Occident.
Le président de la CSC, le juge Adnan Zuraiq, cité par l'agence de presse SANA, a déclaré que les candidatures des 24 prétendants seraient étudiées par la Cour, conformément au droit électoral et à la Constitution.
Conformément à la loi, chaque candidat aux élections doit s'assurer le soutien de 35 des 254 parlementaires, une condition qui limite le nombre de ceux qui peuvent finalement être déclarés candidats, dans la mesure où chaque député ne peut soutenir qu'un seul candidat.
Le vote pour les Syriens à l'intérieur du pays commencera le 3 juin, tandis que les Syriens de l'étranger voteront le 28 mai.
Les groupes d'opposition en Syrie et à l'étranger ont critiqué la décision de tenir l'élection présidentielle dans un contexte de guerre civile dans le pays. Plus de 150 000 personnes ont été tuées et un tiers de la population a été déplacée suite aux affrontements entre les troupes gouvernementales et les groupes militants armés.
Ces groupes ont également rappelé que des millions de Syriens ont été déplacés dans les pays voisins, dont beaucoup n'offrent pas l'accès aux produits de première nécessité, et encore moins à des bureaux de votes.
Hisham Sha'ar, qui est à la tête du comité suprême syrien pour l'élection présidentielle, a expliqué récemment que les Syriens qui ont quitté le pays illégalement ne pourraient pas participer au scrutin.
Les représentants du gouvernement estiment que le président Bachar el-Assad est la "vraie garantie" pour le futur de la Syrie et qu'il est très probable qu'il sera réélu pour un troisième mandat de sept ans.