Au moins sept nouveaux corps ont été découverts samedi matin dans l'Etat d'Assam (nord-est de l'Inde), portant à 30 le nombre victimes tuées dans des attaques de militants dans la province depuis 36 heures, ont rapporté des médias locaux.
Toutes les victimes sont des résidents de confession musulmane. Les corps ont été retrouvés dans le district de Baksa.
Selon la chaîne d'informations Times Now, un couvre-feu a été imposé jusqu'à nouvel ordre dans le district de Baksa et l'armée a également été appelée en renfort.
Khagen Sarma, le directeur général de la police d'Assam, a indiqué que des militants de la faction anti-négociations du Front national démocratique de Bodoland (NDFB) étaient derrière les massacres.
Vendredi soir, 23 corps avaient déjà été retrouvés, parmi lesquels des cadavres de femmes et d'enfants.
Au moins 14 autres personnes ont été grièvement blessés dans des attaques par des militants du NDFB lourdement armés dans les districts de Kokrajhar et de Baksa .
Vendredi soir, 12 corps criblés de balles, dont ceux de cinq femmes et d'un enfant, ont été récupérés dans les villages de Nankekhadrabari et de Nayanguri, dans le district de Baksa, selon des officiels de la police.
Jeudi soir, 11 personnes ont été tuées sur le coup lors de trois attaques distinctes perpétrées dans le quartier de Kokrajhar.
Les affrontements ethniques sont fréquents dans les districts à majorité Bodo. Beaucoup de gens ont été tués au cours des dernières années dans les violences perpétrées par les militants séparatistes Bodo qui luttent pour l'indépendance de Bodoland.