Des affrontements armés ont eu lieu vendredi soir entre forces de sécurité yéménites et hommes armés non identifiés près du Palais présidentiel de la capitale Sanaa, faisant six morts chez les soldats et trois chez les assaillants, a indiqué un responsable de la sécurité.
"Des hommes armés non identifiés ont attaqué un point de contrôle gardant le Palais présidentiel de Sanaa, déclenchant un affrontement avec les soldats à proximité," a précisé le responsable.
Les attaquants bien entrainés ont franchi les casernes de sécurité et tentaient d'envahir le Palais présidentiel mais n'y sont pas parvenus, selon le responsable yéménite.
Les habitants du quartier indiquent que des échanges de tirs et des explosions peuvent encore être entendus dans les quartiers autour du Palais présidentiel.
Selon un officier de police, également à Sanaa, une forte explosion a été entendue près de bâtiments gouvernementaux occupés par les forces de renseignement militaire. Des échanges de coup de feu s'en sont suivis.
Toujours à Sanaa, une bombe attachée à un bus a explosé, blessant 12 policiers dans un quartier de l'est de la ville, à proximité des ambassades de Grande-Bretagne et du Qatar.
Plus tôt vendredi, le ministre de la Défense du Yémen a échappé à une attaque d'hommes armés présumés appartenant à la branche d'Al-Qaïda basée au Yémen, sur l'autoroute reliant les provinces insurgées d'Abyan et de Shabwa, dans le sud du pays.
Le ministre de la Défense du Yémen avait annoncé jeudi que les soldats de l'armée étaient parvenus à déloger de nombreux militants d'Al-Qaïda de leurs derniers bastions dans la province de Shabwa, au sud-est du pays, après deux semaines de combats.
Les commandants d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) avaient juré de se venger.
AQPA, connue localement sous le nom de Ansar al-Sharia, a été fondé en janvier 2009. L'organisation est considérée comme la menace la plus stratégique contre le gouvernement du Yémen et l'Arabie saoudite voisine, riche en pétrole.