Lakhdar Brahimi, qui quittera son poste de médiateur international pour la Syrie le 31 mai, a indiqué mardi qu'il est désolé de ne pas avoir réussi à mettre un terme à la crise en Syrie, mais qu'il pense que le Communiqué de Genève "continuera d'être l'élément central" dans les efforts de restauration de la paix et la stabilité dans le pays touché par la guerre.
M. Brahimi a fait cette remarque après ses dernières consultations au Conseil de sécurité de l'ONU lors d'une réunion à huis clos en tant qu'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie.
M. Brahimi s'est excusé une nouvelle fois de ne pas avoir pu donner au peuple syrien ce qu'il mérite, faisant allusion à l'échec de ne pas avoir pu négocier la fin de la crise en Syrie, qui s'est déclenchée en mars 2011.
"Le Communiqué de Genève restera l'élément central" des efforts internationaux visant à mettre fin le plus vite possible à la crise en Syrie, a indiqué M. Brahimi.
Le Communiqué de Genève, adopté après la première réunion internationale sur la Syrie tenue le 30 juin 2012, a appelé à la création d'un gouvernement de transition qui débouchera sur l'organisation d'élections. Le communiqué a longtemps été considéré comme la base politique pour les négociations de paix sur la crise en Syrie.
Plus tôt mardi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a indiqué avoir accepté, avec un profond regret, la démission de M. Brahimi. "Pendant près de deux ans, M. Brahimi a tenté de mettre fin à la guerre civile brutale en Syrie qui continue de s'aggraver", a rappelé le secrétaire général. "Il a fait face à des obstacles presque insurmontables, avec une nation syrienne, une région du Moyen-Orient et une communauté internationale qui sont irrémédiablement divisées dans leurs approches destinées à mettre fin au conflit", a poursuivi M. Ban.
M. Brahimi s'est pour sa part dit "très triste de quitter la Syrie, dans une si mauvaise situation".
Nommé envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe le 17 août 2012, M. Brahimi, ancien ministre algérien des Affaires étrangères, avait pris le relais de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.