Les ministres des Affaires étrangères du groupe restreint des "11 de Londres" des "Amis de la Syrie" ont convenu jeudi d'offrir davantage de soutien à la coalition nationale de l'opposition syrienne, ont indiqué les ministres dans un communiqué conjoint.
Le chef de la diplomatie britannique William Hague a accueilli à Londres jeudi la rencontre des "Amis de la Syrie", à laquelle ont participé onze ministres des Affaires étrangères, dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry, et le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba.
"Nous avons convenu à l'unanimité de prendre ensemble davantage de mesures, par le biais d'une stratégie de coordination, d'augmenter notre soutien à la coalition nationale de l'opposition modérée, son conseil militaire suprême et ses groupes armés modérés associés," ont fait savoir les ministres dans le communiqué.
Les ministres ont également accepté de lutter contre les forces de l'extrémisme en hausse, d'achever le retrait des armes chimiques de Syrie, et d'intensifier les efforts afin de fournir de l'aide humanitaire de l'autre côté des frontières.
"Nous avons demandé à nos responsables de mettre en oeuvre un plan d'action du groupe restreint," indique le communiqué.
Les ministres ont par ailleurs dénoncé le programme du gouvernement syrien de tenir l'élection présidentielle le 3 juin, accusant cette élection d'être "illégitime."
"Selon les règles établies par le régime, ces élections seront dépourvues de la participation politique de millions de Syriens. Nous appelons l'ensemble de la communauté internationale à rejeter ces élections illégitimes, comme l'ont déjà fait la Ligue arabe, les Nations Unies, les Etats-Unis d'Amérique, la Turquie et l'Union européenne," indique le communiqué.
De son côté, la Russie a déclaré jeudi que l'élection présidentielle syrienne pourrait être une étape vers un règlement de la crise persistante dans le pays. "Les prochaines élections devraient marquer une étape importante pour préserver et développer l'indépendance de la Syrie, et satisfaire les aspirations légitimes de ses habitants," a indiqué le porte-parole du ministre russe des Affaires étrangères Alexander Lukashevich.
La campagne électorale de la présidentielle syrienne a été officiellement lancée dimanche, et pour la première fois depuis 40 ans de pouvoir de la famille Al-Assad, les Syriens peuvent assister à la campagne des candidats autres que le président sortant Bachar al-Assad.