La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a accepté de relancer une enquête sur les enlèvements de ressortissants japonais, ont rapporté jeudi les médias japonais, ajoutant que ce qui représente une importante percée dans le règlement du problème entravant depuis longtemps le développement des relations entre les deux pays.
"A l'issue des pourparlers entre le Japon et la RPDC, la RPDC a promis de mener une enquête exhaustive sur les Japonais concernés, y compris les victimes d'enlèvements et les personnes portées disparues pour lesquelles la possibilité d'un enlèvement ne saurait être écartée", a indiqué aux journalistes le Premier ministre japonais, Shinzo Abe.
Cette annonce du chef du gouvernement japonais a été faite le lendemain de la clôture des pourparlers intergouvernementaux de trois jours qui ont eu lieu à Stockholm. Après avoir rencontré les ministres présents, M. Abe a également révélé que la RPDC mettrait en place un comité d'enquête spécial pour accomplir cette mission.
Le secrétaire général du cabinet japonais, Yoshihide Suga, a indiqué lors d'une conférence de presse distincte que le Japon envisageait de lever une partie des sanctions imposées à la RPDC, telles que les restrictions des échanges personnels et de l'accès des navires de la RPDC aux ports japonais, si Pyongyang tenait sa parole.
La RPDC a admis en 2002 avoir enlevé 13 ressortissants japonais dans les années 1970 et 1980, mais les négociations bilatérales à ce sujet ont été suspendues en décembre 2012, après le tir d'un missile à longue portée par la RPDC.
Cinq des Japonais enlevés sont retournés au Japon et les huit autres sont décédés, a affirmé la RPDC.
Toutefois, le Japon a souligné qu'il n'était pas convaincu du décès des huit autres Japonais enlevés et qu'il croyait que davantage de Japonais pourraient avoir été enlevés, dénonçant un manque de preuves crédibles. Pour sa part, la RPDC a maintenu que toute la lumière avait déjà été faite à ce sujet.