Au total, 799 Irakiens ont été tués et 1.409 autres blessés dans de violentes attaques au mois de mai, dont une majorité de civils, selon un communiqué de la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak (MANUI) publié dimanche.
D'après le communiqué, 603 civils et policiers et 196 membres des forces de sécurité ont été tués dans des attentats et des actes de violence survenus en mai, tandis que 1.108 civils et policiers ainsi que 301 membres des forces de sécurité ont été blessés.
Ces chiffres ne tiennent pas compte des victimes de la province d'Anbar, où de violents affrontements ont éclaté après la dispersion par la police d'une manifestation contre le gouvernement à proximité de Ramadi, en décembre dernier.
Cependant, le communiqué indique que des informations divulguées par la direction de la santé de la province d'Anbar font état d'un bilan de 195 civils tués et de 499 civils blessés à travers la province au 30 mai.
En réaction aux actes de violence, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Irak, Nickolay Mladenov, a appelé les responsables politiques du pays à former rapidement un gouvernement n'excluant aucun groupe et à se concentrer sur la résolution de la crise de la province d'Anbar.
"Je déplore fortement la persistance d'incidents violents et d'actes terroristes qui continuent d'ébranler le pays. J'appelle les responsables politiques à s'atteler rapidement à la formation d'un gouvernement n'excluant aucun groupe dans les délais prévus par la Constitution et à se concentrer sur la recherche d'une réelle solution à la situation dans la province d'Anbar", a déclaré M. Mladenov.
Les sunnites irakiens organisent des manifestations tout au long de l'année, en signe de protestation contre le gouvernement chiite pour les marginaliser et se livrer à une arrestation massive, à des tortures et à des tueries à leur encontre.