Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a appelé dimanche la communauté internationale à ne pas reconnaître le gouvernement d'union palestinien qui sera annoncé lundi.
"J'appelle toutes les entités responsables de la communauté internationale à ne pas reconnaître un gouvernement palestinien composé de membres du Hamas", a déclaré M. Netanyahou à l'occasion du Conseil des ministres hebdomadaire, selon un communiqué de son cabinet.
"Le Hamas est une organisation terroriste qui prône la destruction d'Israël et la communauté internationale ne doit pas accepter cela. Cela ne renforcera pas la paix, mais le terrorisme", a ajouté le chef du gouvernement israélien.
Samedi, le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait déclaré qu'Israël avait officiellement informé la Palestine de son boycott contre le nouveau gouvernement d'union palestinien.
"Israël nous sanctionne parce que nous avons décidé avec le Hamas de nous entendre sur une réconciliation interne et de mettre fin aux divisions internes", a noté M. Abbas.
"Nous réglons la question étape par étape. Nous ne répondrons pas à la décision d'Israël car nous ne voulons pas être les premiers à répondre, mais nous réagirons à chaque action d'Israël et nous y répondrons", a ajouté le président palestinien.
Israël a suspendu ses négociations avec l'Autorité palestinienne fin avril, en réaction à l'annonce de la signature d'un accord de réconciliation entre les mouvements du Fatah et du Hamas après environ sept ans de dissensions.
Le gouvernement israélien a fait savoir qu'il n'engagerait aucune négociation avec un gouvernement soutenu par le Hamas, malgré le fait que l'Autorité palestinienne a maintenu que ce serait elle qui continuerait à diriger les pourparlers de paix avec Israël, et non le Hamas.
Outre sa décision de suspendre les négociations, le gouvernement israélien envisage de prendre davantage de mesures de rétorsion contre les Palestiniens en réponse à l'accord d'union, y compris des sanctions économiques et d'éventuelles manoeuvres unilatérales telles que l'annexion de parties de la Cisjordanie.
En mars, Israël avait décidé de cesser la coopération ministérielle en matière d'affaires civiles avec l'Autorité palestinienne après le dépôt par cette dernière de demandes d'adhésion à 15 conventions et organisations internationales.