Le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, a admis samedi que la charge fiscale du pays était "très élevée" et a appelé à un consensus pour combattre le fort taux de chômage et le faible taux de natalité.
A l'occasion d'une visite dans les municipalités de Cinfaes et d'Arouca, dans le nord du Portugal, M. Passos Coelho a appelé les agents politiques, économiques et sociaux à faire preuve de compréhension et à faire des compromis pour dégager une "stratégie véritablement nationale".
"Nous devons résoudre ces problèmes, la natalité et le chômage, et nous devons unir les agents sociaux, politiques et économiques. Nous avons besoin d'une stratégie véritablement nationale", a-t-il déclaré.
M. Passos Coelho a également souligné que le Portugal jouissait d'une protection sociale de qualité contrairement à de nombreux pays d'Europe de l'Est.
Le taux de chômage du pays se situe aux environs de 15 %.
Le pays très endetté est sorti en mai de son plan de sauvetage de 78 milliards d'euros (environ 107 milliards de dollars) mais peine à se relever de sa plus profonde récession, qui date des années 1970.
L'émigration est une préoccupation pour le pays, dont des dizaines de milliers de ressortissants trouvent des opportunités d'emploi à l'étranger. Le Portugal a l'un des taux de natalité les plus faibles d'Europe et l'Institut national des statistiques estime que le pays comptera 4 millions de citoyens de moins en 2060.