La République démocratique populaire de Corée (RPDC) a appelé à mettre fin aux confrontations dans la péninsule coréenne et à améliorer les relations Nord-Sud, a rapporté lundi l'agence de presse officielle KCNA.
A la veille du vingtième anniversaire de la mort de son ancien dirigeant Kim Il Sung, la RPDC a formulé une proposition en quatre points afin de clarifier ses principes et sa position concernant l'apaisement des tensions dans la péninsule et de parvenir à une "réunification indépendante" de la nation.
Le gouvernement de la RPDC a appelé les deux parties (Pyongyang et Séoul) à cesser les hostilités et les conflits et à ouvrir la voie à la réconciliation et à l'unité, selon un communiqué cité par KCNA.
Il a indiqué que la situation actuelle était "grave" étant donné qu'une simple remarque ou une petite friction pouvait entraîner la destruction de la nation, les hostilités et les tensions ayant atteint des sommets.
La RPDC a demandé à la Corée du Sud de prendre la décision audacieuse de revoir sa "politique conflictuelle" et de suspendre tous les exercices militaires visant le Nord menés avec des "tiers".
Le communiqué a également appelé instamment les deux parties à ne pas dépendre de "tiers" et à régler chaque question par leurs propres moyens.
"Le Nord et le Sud ne doivent pas devenir les victimes de tiers souhaitant tirer parti de la division de la Corée", a-t-il souligné.
Le gouvernement a aussi suggéré que les deux parties recherchent des "propositions raisonnables de réunification". De plus en plus de Coréens se prononcent en faveur d'une réunification suivant une "formule fédérale" dans la péninsule coréenne, où des idéologies et des systèmes sociaux différents coexistent.
Dans leur déclaration conjointe du 15 juin 2000, les deux pays ont reconnu que des points communs existaient entre le système de fédération proposé par la RPDC et la confédération soutenue par la Corée du Sud, a ajouté le gouvernement.
"Le Nord et le Sud doivent formuler des propositions de réunification et faire des efforts pour les mettre en œuvre", a-t-il poursuivi.
La déclaration du 15 juin 2000 avait été formulée à l'issue d'un sommet historique entre l'ancien président sud-coréen, Kim Dae-jung, et l'ancien leader de la RPDC, Kim Jong Il. Cette déclaration avait débouché sur une période de rapprochement entre les deux parties qui s'était traduite par un fort développement de la coopération bilatérale et par la promotion des relations économiques.