Kiev n'organisera pas de négociations avec les représentants des républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk, dans le sud-est de l'Ukraine, a indiqué mercredi un haut responsable ukrainien.
Le fait de considérer des négociations officielles avec "les terroristes" dans l'est de l'Ukraine serait intolérable pour Kiev, a déclaré Valery Chaly, le directeur adjoint de l'administration présidentielle.
"Le groupe de contact est prêt à poursuivre les consultations, avec la participation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), de l'ambassadeur de Russie Mikhaïl Zourabov et de l'ex-président ukrainien Léonid Kouchma", a-t-il précisé.
Il a accusé les séparatistes dans l'est de l'Ukraine de ne pas donner "de réponse adéquate", expliquant que le gouvernement ukrainien avait fait tous les pas nécessaires pour un règlement pacifique.
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué mercredi lors de sa conversation téléphonique avec son homologue français Laurent Fabius que "le cessez-le-feu inconditionnel et mutuellement accepté" qui avait été proposé par Kiev était maintenant conditionné par l'exigence préliminaire du désarmement des milices.
Les deux ministres ont convenu que les actions concrètes de Kiev s'éloignaient des accords atteints par les ministres des Affaires étrangères ukrainien, russe, français et allemand à Berlin le 2 juillet, selon un communiqué publié par le ministère russe des Affaires étrangères.
M. Lavrov a également expliqué dans la journée que la réunion du groupe de contact devrait être coordonnée le plus tôt possible. Il a souligné que tous les membres du groupe de contact devraient se percevoir comme des participants à égalité, et non pas comme "des personnes à qui l'on demande leur capitulation".
Le président ukrainien Petro Porochenko avait fait savoir mardi qu'il était prêt au dialogue avec les milices acceptant de rendre les armes, d'entamer le dialogue et de soutenir la restauration de la paix dans les régions de l'est.