Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel se sont entretenus conjointement par téléphone jeudi matin avec le président russe Vladimir Poutine, et lui ont demandé d'exercer "toutes les pressions nécessaires sur les séparatistes, afin de les amener à négocier effectivement, et de prendre les mesures concrètes attendues afin d'assurer le contrôle de la frontière russo-ukrainienne", a annoncé l'Elysée dans un communiqué.
Hollande et Merkel ont souligné l'évolution de la situation sur le terrain, après la reprise par les autorités ukrainiennes de plusieurs villes occupées par les "séparatistes", selon le communiqué.
Ils ont marqué de nouveau au président russe la nécessité "d'aboutir rapidement à une solution politique, dont les paramètres sont connus : établissement d'un cessez-le-feu bilatéral entre les autorités ukrainiennes et les séparatistes ; mise au point d'un mécanisme de surveillance de la frontière avec l'OSCE ; libération de tous les otages".
Une conversation téléphonique à quatre entre François Hollande, Angela Merkel, Vladimir Poutine et le président ukrainien Petro Porochenko sera organisée prochainement, a indiqué la présidence française dans ce communiqué.
Le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé mardi qu'il était prêt à un dialogue avec les milices dans l'est de l'Ukraine.
La direction ukrainienne est prête à un dialogue avec les insurgés qui s'apprêtent à "déposer les armes et à profiter de la future amnistie", à entamer "un dialogue politique afin d'élire de nouvelles autorités ainsi que la décentralisation" et avec ceux qui soutiennent la restauration de la paix dans les régions orientales, a déclaré M. Porochenko.
Le président ukrainien a fait ces remarques lors d'une brève visite dans la ville de Slaviansk, ville récemment regagnée par les troupes ukrainiennes dans l'est de Donetsk. Il a affirmé aux résidents que les autorités faisaient de leur mieux afin de restaurer la vie dans la ville dès que possible.