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Le vrai travail commence pour Juncker, nouveau président de la Commission européenne

( Source: Xinhua )

16.07.2014 08h33

Comme prévu, l'ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a été élu président de la Commission européenne (CE). Lors d'un vote mardi au Parlement européen (PE), M. Juncker a remporté 422 votes contre 250.

Donc qu'est-ce qui attend le plus haut fonctionnaire de l'Union européenne (UE)? Dans l'immédiat, le plus grand défi est de négocier qui obtiendra les autres postes dans le nouveau collège des commissaires européens. La Commission est composée du collège des commissaires qui compte 28 membres, un pour chacun des pays de l'UE, y compris le président (Juncker) et les vice-présidents.

Ceux-ci sont décidés par les gouvernements des États membres, mais la tâche est aussi un acte d'équilibre dans lequel les principaux blocs politiques du Parlement européen (PE) attendent un retour en échange de leur soutien à la nomination de M. Juncker. Le président de la CE doit mettre en place son équipe au courant de l'été avec les candidats examinés lors des réunions individuelles au PE en septembre.

Le problème est que, bien que le point de vue de l'extérieur puisse être une vision commune, confortable partagée par le centre-droit et le centre-gauche, en réalité, il y a de profondes divisions entre ces deux grands blocs au PE sur la façon de redynamiser l'économie, point d'achoppement de l'Europe; divisions encore plus compliquées par la géographie.

Concernant la question de l'union monétaire et bancaire, il existe un large consensus entre les pays de la zone euro. Le traumatisme de la crise euro est encore frais dans les esprits des pays concernés, que ce soit en victimes dans l'Europe du Sud, ou en sauveurs, comme l'Allemagne.

Mais loin de la finance, les recours pour amener le continent vers un retour à la prospérité diffèrent largement. Le centre-droit - et plus généralement les pays du Nord - veulent que la prochaine Commission fasse pression pour une plus grande mise en œuvre des règles du marché unique dans divers domaines, tels que la technologie numérique, le transport, l'assurance et les services publics, qui ont jusqu'à présent fait l'objet de divers degrés de protection nationale.

Les nombreux gouvernements d'Europe du Sud, que ce soit de centre-gauche ou centre-droit, veulent des assouplissements aux règles de la dette de la zone euro pour alléger le fardeau des mesures d'austérité sur leurs économies fragiles. L'Espagne et la Grèce, deux des pays les plus touchés, ont toujours des taux de chômage de 25% et 26%, respectivement.

Mais les conservateurs fiscaux dans les pays du Nord n'ont tout simplement pas confiance en leurs homologues du Sud qui ont des niveaux d'endettement plus élevés, craignant que sans d'importantes réformes de leurs économies, en particulier leurs marchés du travail et des biens, toute augmentation des dépenses du gouvernement sera largement gâchée.

La première tâche de Juncker sera de trouver une voie à travers ces conflits d'intérêts. Il est connu pour trouver les compromis et ne devrait donc pas être intimidé par cette mission. La nomination d'un commissaire aux Affaires économiques et monétaires sera la clé. La semaine dernière, Juncker a promis que ce poste irait à un candidat de centre-gauche en échange de son soutien par les Socialistes & Démocrates (S&D) au sein du PE.

Le favori pour ce poste est soit l'ancien ministre français des Finances Pierre Moscovici ou Jeroen Dijsselbloem, des Pays-Bas.

Mais d'autres postes de la commission peuvent avoir autant d'influence sur l'orientation future de l'économie de l'UE, notamment ceux de la concurrence, du marché intérieur et du commerce. Une réunion extraordinaire du Conseil européen se tiendra à Bruxelles mercredi pour discuter de la nomination des commissaires ainsi que du nouveau président du Conseil européen pour remplacer le président sortant Herman van Rompuy.

Cette fois, le problème est aggravé par des appels à un nombre plus représentatif de femmes dans des postes de haut niveau. L'ancien collège des commissaires avait seulement neuf femmes en son sein et Juncker a déjà été sollicité de nommer au moins 10 femmes dans le prochain collège. Toutefois, les candidatures transmises, à ce jour, par les gouvernements membres sont en majorité des hommes.

Bien entendu, garder la Grande-Bretagne dans l'UE a le potentiel risque de devenir une des questions les plus explosives des années à venir. La campagne très publique menée par le Premier ministre britannique David Cameron contre la nomination de M. Juncker comme président de la CE pourrait avoir des conséquences pour le poste de la CE attribué à l'État membre le plus réticent de l'UE.

Ces dernières semaines, Juncker a fait des déclarations sur les préoccupations du Royaume-Uni, en promettant que si un accord pouvait être trouvé avec d'autres gouvernements sur certaines questions, alors la Grande-Bretagne pourrait obtenir une partie des concessions souhaitées.

Cependant, la libre circulation des travailleurs ne sera pas incluse, une question très sensible en Grande-Bretagne. Un argument clé, contre lequel Londres semble n'avoir aucune réponse crédible, est que si les pays économiquement libéraux, comme le Royaume-Uni, veulent le libre accès au marché unique de l'UE pour les entreprises alors ils doivent accepter que le même principe s'applique à la main-d'œuvre, et Juncker défendra ce point au cours de ses négociations avec Cameron.

D'autres questions plus larges poseront aussi des défis à la CE. Dans cinq ans, les objectifs européens pour 2020 arriveront à terme. Ces objectifs concernent des questions comme l'emploi, le changement climatique et l'exclusion sociale. Cela va forcer l'exécutif européen de rédiger une nouvelle feuille de route pour l'avenir de l'union et la conception de cette feuille de route sera critiquée sur la façon dont l'ensemble du projet de l'UE est perçue par les capitales nationales et par les citoyens.

L'Europe fait face à une sérieuse bataille sur la compétitivité mondiale. Selon les prévisions de la Commission, pas un seul État membre de l'UE ne fera partie des huit pays les plus riches de la planète d'ici à 2050, si la tendance économique se poursuit.

 

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