Le président français François Hollande s'est félicité vendredi de la décision "importante" prise par le président américain Barack Obama d'autoriser des frappes aériennes ciblées afin de "contrer l'Etat islamique ainsi que de mettre en oeuvre un effort humanitaire dont nous savons combien il est impérieux et urgent", a annoncé vendredi l'Elysée dans un communiqué.
"La France va examiner avec les Etats-Unis et l'ensemble de ses partenaires les actions qui pourraient être menées afin d'apporter conjointement tout le soutien nécessaire pour mettre un terme aux souffrances des populations civiles. Elle est prête à y prendre toute sa part", a poursuivi le communiqué.
Le Pentagone a annoncé vendredi que l'armée américaine avait lancé une frappe aérienne contre les forces de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) en lançant deux bombes guidées au laser sur l'artillerie mobile.
Le chef de l'Etat français appelle l'Union européenne à jouer "très rapidement un rôle actif" dans cet "effort commun" et à mettre en place tous les moyens d'assistance possibles en réponse à cette "situation catastrophique". Le ministre français des Affaires étrangères et du développement international Laurent Fabius saisit en ce sens Mme Catherine Ashton, haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, indique le communiqué.
François Hollande a condamné de "la façon la plus ferme les exactions intolérables qui continuent d'être menées par l'Etat islamique contre la population irakienne dans son ensemble et contre les minorités vulnérables que sont les Chrétiens d'Irak et les Yazidis", selon le communiqué.
La communauté internationale ne peut rester "sans réagir" face aux menaces que représentent les avancées de ce "groupe terroriste", pour les populations et pour la stabilité non seulement de l'Irak mais de toute la région. Le conseil de Sécurité de l'Onu s'est exprimé clairement en ce sens à l'issue de la réunion qui avait été demandée en urgence par la France. C'est une "étape importante", a souligné le président français.
François Hollande a appelé à la poursuite et à l'intensification de la mobilisation internationale. La France entend poursuivre cet objectif au Conseil de sécurité de l'Onu afin que soient créées les conditions permettant à la communauté internationale d'apporter toute l'assistance et la protection nécessaires aux populations civiles et aux personnes déplacées.
Jeudi, François Hollande s'est déjà entretenu par téléphone avec M. Massoud Barzani, président du gouvernement régional du Kurdistan. Ils ont "marqué leur volonté de coopérer pour bloquer l'offensive menée par l'Etat islamique dans le Nord-est de l'Irak", a annoncé jeudi l'Elysée dans un communiqué.
M. Hollande a indiqué à M. Barzani que la France entendait, dans le cadre de la réunion d'urgence du conseil de sécurité des Nations Unies, "mobiliser la communauté internationale contre le terrorisme en Irak" et afin qu'aide et protection soient apportées à toutes les populations en danger.
M. Hollande a confirmé la "disponibilité" de la France à "apporter un soutien aux forces engagées dans ce combat", a indiqué jeudi l'Elysée dans son communiqué.