Des centaines de personnes sont descendues samedi dans les rues de Ferguson, banlieue de St-Louis, au Missouri, à la mémoire de Michael Brown, qui a été tué par balle par un policier blanc il y a trois semaines.
Les parents et proches de Brown ont mené le pas, débutant sur un tronçon de la West Florissant Avenue, devenue un lieu de rassemblements nocturnes dans les jours ayant suivi le décès de Brown, jusqu'à l'endroit où l'afro-américain a été abattu le 9 août par Darren Wilson, un policier de Ferguson.
Plus tard, des centaines de personnes ont manifesté devant le poste de police locale et la caserne de pompiers, bloquant la route.
La mort de Brown, 18 ans, a déclenché près de deux semaines de troubles et d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre dans la banlieue de St-Louis.
Wilson, un policier détenant six ans d'expérience, n'a pas encore été inculpé. Six résidents du Missouri ont déposé une plainte auprès du tribunal fédéral, accusant la police de Ferguson d'usage excessif de la force et de fausses arrestations.
Selon le journal Los Angeles Times, l'un des plaignants, Dewayne Matthews Jr., a déclaré qu'il se tenait debout, les mains dans les airs, lorsque des policiers portant des tenues anti-émeute l'ont criblé de balles en caoutchouc et l'ont poussé violemment au sol.
L'homme a allégué que la police a également utilisé une sorte de pulvérisateur de produits chimiques sur lui, malgré le fait qu'il ne s'adonnait à aucun acte d'agression ou de violence.
Quelques autres plaignants ont dit qu'ils étaient en train de chanter "les mains en l'air, ne tirez pas" lorsque la police anti-émeute leur a tiré des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Ces six personnes ont affirmé que la police les a humiliés et a violé leurs droits civiques, et ils réclament dans le procès 40 millions de dollars américains en dédommagement.