La réélection de la présidente brésilienne Dilma Rousseff pour un second mandat constitue un vote de confiance pour la perspective économique du pays, a déclaré lundi Guido Mantega, le ministre des Finances sortant.
"Je me réjouis du résultat de l'élection", a confié M. Mantega aux journalistes lors d'une conférence de presse. "Cela démontre que le peuple approuve notre politique économique".
Cependant, en reconnaissance de près de la moitié de l'électorat ayant voté pour l'opposition, M. Mantega a indiqué que le gouvernement s'efforcera au cours des quatre prochaines années de renforcer les fondations économiques du pays, faire baisser l'inflation, créer des emplois et élargir le marché domestique.
"Pour préserver les emplois, nous devons conserver des incitatifs d'investissement et renforcer les entreprises brésiliennes en élargissant le marché des capitaux", a mentionné M. Mantega.
Le gouvernement doit favoriser un système financier solide "parce que c'est ce qui finance l'expansion de l'économie et de la consommation", a-t-il affirmé.
M. Mantega a annoncé qu'il se retirerait du poste de ministre des Finances dans la prochaine administration pour des raisons personnelles. Cependant, des observateurs politiques ont souligné que la faible marge de victoire de Mme Rousseff face à son rival l'a contrainte à faire des concessions dans le secteur privé, ce qui expliquerait le retrait de M. Mantega.
Selon les plus récentes prévisions sur la croissance économique des marchés financiers, le produit intérieur brut du Brésil enregistrera cette année une maigre croissance de 0,27%.
Mme Rousseff a remporté le deuxième tour de l'élection avec 51,6% des votes, alors que son rival Aecio Neves du Parti social-démocrate s'est mérité 48,4% des votes, ce qui en a fait la présidentielle la plus âprement disputée au Brésil en près de 30 ans.