Les forces de la coalition internationale en Irak, à laquelle participe la France, ont détruit dans la nuit de jeudi à vendredi douze bâtiments logistiques de l'Etat islamique (EI), a déclaré vendredi matin le chef d'état-major des armées françaises, Pierre de Villiers.
"Cette nuit nous avons fait une grosse opération en Irak où nous avons détruit des bâtiments dans lesquels Daesh (acronyme de l'EI en arabe, ndlr) produisaient leurs pièges, leurs bombes, leurs armes pour attaquer les forces irakiennes", a fait savoir vendredi matin le général de Villiers sur Europe 1.
"De l'ordre de 70 bombes ont été larguées, nous avons tiré 12 bombes guidées au laser et nous avons fait but. Ce sont des bombes que nous avons utilisées pour la première fois cette nuit de façon à détruire les bâtiments dans lesquels était l'arsenal de Daesh, ce sont des bombes que nous pouvons tirer à distance", a-t-il expliqué.
"Nous avons détruits les douze bâtiments que nous avions à détruire (...) L'opération est réussie", a ajouté le général de Villiers, précisant que deux Rafale français ont participé à l'opération et que la France dispose de neuf Rafale opérationnels qui décollent des Emirats arabes unis.
Interrogé sur l'éventuel envoi de troupes au sol, le chef d'état-major a expliqué que "le concept d'opération tel qu'il est prévu c'est que les troupes au sol soient les forces locales".
"Le plan de campagne est en cours de constitution. Nous verrons comment nous allons nous organiser. Il faudra de toute façon une action au sol pour accompagner ces bombardements et regagner le terrain progressivement", a-t-il noté, précisant que ce plan de campagne comprend quatre phases : contenir, contre-attaquer au sol, stabiliser et mettre en place une gouvernance.
"C'est un conflit qui va être probablement long et il va falloir gérer le temps long de la montée en puissance de la formation des forces locales et le temps court de nos sociétés qui exigent des résultats immédiats", a prévenu le général de Villiers.
"Nous continuerons à bombarder Daesh parce que c'est la meilleure solution pour l'éradiquer. Sur le plan militaire nous gagnerons", a conclu le chef d'état-major.