Le gouvernement ukrainien a fermement rejeté les accusations concernant le recours à des armes à sous-munitions pendant les combats contre les insurgés dans les régions de l'est.
"L'armée ukrainienne n'a jamais utilisé ces armes interdites par le droit international", a affirmé Andreï Lysenko, porte- parole du Conseil pour la défense et la sécurité nationale, aux journalistes lors d'une conférence de presse.
Human Rights Watch (HRW), organisation non-gouvernementale internationale, a publié lundi un rapport dans lequel elle déclaré que les forces du gouvernement ukrainien ont utilisé des armes à sous-munitions dans les zones résidentielles de la ville de Donetsk, plus tôt ce mois-ci.
Avançant des preuves physiques et rapportant des entretiens avec des témoins, le groupe basé à New-York a expliqué que les bombes à sous-munitions provenaient des zones contrôlées par le gouvernement, au sud-ouest de la ville de Donetsk.
Commentant le rapport de HRW, M. Lysenko a déclaré que "les insurgés répandent des informations fausses, qui sont probablement tombées entre les mains des représentants des organisations internationales".
Les bombes à sous-munitions sont des armes explosives à l'intérieur desquelles se trouve un conteneur transportant de nombreux autres projectiles de taille plus réduite et qui couvrent des surfaces étendues. En raison des dangers qu'elles représentent pour les civils, les armes à sous-munitions sont interdites dans 114 pays selon la Convention sur les armes à sous-munitions. A ce jour, l'Ukraine n'a pas signé le traité.
La ville de Donetsk et sa banlieue sont depuis des mois l'épicentre du conflit dans l'est de l'Ukraine, qui a commencé à la mi-avril et a fait plus de 377 morts.