La police sud-coréenne a annoncé vendredi qu'elle empêcherait les militants de disséminer des tracts anti-Pyongyang si ces actions donnent lieu à des épisodes de violence entre les militants et les opposant à ce type d'actions.
Un responsable de l'Agence de la politique nationale cité par l'agence de presse Yonhap a indiqué que les forces de police seraient déployées pour empêcher tout incident en cas d'affrontement entre les militants et leurs opposants, même si la police n'a aucune justification juridique pour empêcher la dissémination de ce type de tracts.
L'annonce intervient à la veille d'une autre dissémination de tracts prévue samedi par les militants sud-coréens composés principalement de personnes ayant fait "défection" de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Certains groupes de militants avaient annoncé leur intention de disséminer environ 40.000 à 50.000 tracts dénonçant le régime de la RPDC et le dirigeant suprême Kim Jong Un, à Imjingak, un parc situé près de la frontière terrestre occidentale entre les deux Corées.
Les habitants de Paju, où le parc est situé, et d'autres groupes militants opposés à la dissémination de tracts anti-RPDC, ont annoncé qu'ils endigueraient la dispersion des tracts qui mettent en danger la vie et le bien-être des habitants de la ville.
Le 10 octobre, la RPDC a tiré à la mitrailleuse sur les ballons transportant les tracts anti-RPDC lancés de l'autre côté de la frontière par les militants sud-coréens. Des soldats sud-coréens ont répliqué avec des tirs de mitraillette.
L'agence de presse KCNA de la RPDC a rapporté vendredi que Pyongyang ne tolérerait aucune provocation de la part de Séoul, avant de qualifier la dissémination de tracts anti-RPDC de "déclaration de guerre".
Le ministre de l'Unification Ryoo Kihl-jae a annoncé lors d'un audit parlementaire vendredi qu'il étudierait les façons de prévenir d'éventuelles pertes humaines ou matérielles en Corée du Sud suite à la propagation de tracts, même si le gouvernement n'a aucune base juridique pour empêcher cette action.
M. Ryoo a précisé qu'il suivait la situation de près et qu'il étudiait les problèmes pouvant découler de la dissémination de tracts.