Le ministère israélien des Affaires étrangères a fermement condamné mercredi le parlement espagnol pour avoir adopté une résolution non contraignante appelant à la reconnaissance d'un Etat palestinien, expliquant que te telles mesures "faisaient s'éloigner les chances" de parvenir à un accord.
"La déclaration du parlement espagnol ne fait qu'éloigner les chances de parvenir à un accord entre Israël et les Palestiniens, parce qu'il encourage les Palestiniens à prendre des positions extrêmes", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le ministère a également condamné le moment de la tenue du vote, qui a eu lieu mardi soir, le jour même où deux assaillants palestiniens armés ont attaqué une synagogue à Jérusalem, tuant cinq Israéliens.
Le parlement espagnol a adopté cette motion symbolique appelant le gouvernement à reconnaître un Etat palestinien, à 319 voix contre deux.
"Il n'est pas contraignant", avait expliqué aux journalistes le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo alors qu'il était en Belgique la veille du vote. "Il ne fixe pas d'échéance pour la reconnaissance, il donne au gouvernement la marge nécessaire pour procéder à la reconnaissance lorsqu'il sentira que cela est opportun", a-t-il ajouté.
Les parlements britannique et irlandais ont adopté des résolutions similaires au cours des derniers mois, à la suite de la Suède, premier pays d'importance de l'Europe de l'ouest à annoncer la reconnaissance d'un Etat palestinien en octobre. Le parlement français doit voter un texte similaire la semaine prochaine.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a critiqué cette série de reconnaissances symboliques d'un Etat palestinien et a accusé les pays en question de vouloir "récompenser" les Palestiniens pour ce qu'il a qualifié de "constante incitation" de la part de l'Autorité palestinienne, appelant la communauté internationale à dénoncer la terreur.
Les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens se sont interrompues en avril et l'Autorité palestinienne cherche depuis des voies diplomatiques pour mettre fin à l'occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est par Israël.