Charles Warner, sur une photo non datée des services pénitentiaires de l’Oklahoma. |
L'Oklahoma a exécuté un condamné à mort jeudi pour le meurtre d'un bébé en 1997, première injection létale faite dans cet Etat depuis l'exécution bâclée de Clayton Lockett au printemps dernier, qui fit tellement scandale que toute mise à mort fut suspendue le temps d'une enquête. Les autorités pénitentiaires ont déclaré Charles Frederick Warner, qui à l'origine devait être exécuté le même jour que Lockett, est mort à 19h28 CST jeudi. L'exécution a duré 18 minutes.
« Avant que je dise mes derniers mots, je vais vous dire qu'ils m'ont piqué cinq fois. Ça fait mal. On dirait de l'acide », a dit Warner dit avant le début de l'exécution, ajoutant, « Je ne suis pas un monstre. Je n'ai pas fait tout ce qu'ils ont dit que j'ai fait ». Après l'administration du premier médicament, Warner a dit : « Mon corps est en feu ». Mais il n'a pas donné de signes évidents de détresse. Selon des témoins, ils ont vu un léger sursaut dans le cou de Warner trois minutes après le début de l'injection létale. Les secousses ont duré environ sept minutes jusqu'à ce qu'il cesse de respirer.
Ce fut la deuxième fois que l'Oklahoma a utilisé le sédatif Midazolam dans le cadre d'une méthode comprenant trois médicaments, qui avait été contestée par Warner et d'autres condamnés à mort comme présentant un risque inconstitutionnel de douleurs et de souffrances. L'exécution est intervenue après qu'une Cour suprême américaine divisée ait déclaré qu'elle n'examinerait pas si le sédatif donné au détenu était assez fort pour le rendre tellement inconscient qu'il ne se sentirait pas les autres médicaments arrêter ses poumons et son cœur.
Après l'exécution bâclée de Clayton Lockett l'année dernière, mort dans d'atroces souffrances, une enquête de l'État a déterminé qu'une seule injection intraveineuse n'avait pas fonctionné et que les médicaments ont été administrés localement au lieu de directement dans le sang. Depuis lors, l'Oklahoma a ordonné l'utilisation de nouveaux équipements médicaux comme une quatrième intraveineuse et une machine à ultrasons pour trouver les veines, et rénové la chambre d'exécution avec un nouvel équipement audio et vidéo pour aider l'équipe d'exécution à détecter d'éventuels problèmes.