Malgré l'aggravation des tensions diplomatiques avec certains pays étrangers, l'Indonésie a persisté et exécuté six prisonniers pour des crimes liés à la drogue, dont cinq étrangers, originaires du Brésil, des Pays-Bas, du Vietnam, du Malawi et du Nigeria. Le Brésil et les Pays-Bas ont rappelé leurs ambassadeurs en signe de protestation, leurs appels à la clémence ayant été ignorés.
Les exécutions ont repris l'an dernier en Indonésie après une interruption de cinq ans, malgré la condamnation des groupes de défense des droits de l'homme et des gouvernements étrangers opposés à la peine de mort.
Le Brésil a dit que l'exécution d'un de ses ressortissants par un peloton d'exécution affecterait les relations bilatérales. Les Pays-Bas, ancienne puissance coloniale de l'Indonésie, ont également condamné l'exécution d'un de ses citoyens, la qualifiant de « cruelle et inhumaine ».
Djakarta est restée sourde à des mois de pressions de dirigeants étrangers, qui ont fait campagne pour que la peine de mort soit remplacée par des peines de prison. Actuellement, une britannique de 56 ans arrêtée en 2013 à Bali avec près de cinq kilos de cocaïne est dans le « couloir de la mort », de même que deux Australiens, tandis qu'un Français attend le résultat d'un recours.