L'Iran cherche la coopération entre les Etats membres de l'OPEP pour améliorer la situation sur le marché du pétrole, a déclaré lundi le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zangeneh.
L'Iran n'envisage pas de tenir une réunion d'urgence de l'OPEP, mais est en train de consulter d'autres Etats membres de l'OPEP pour empêcher les prix du pétrole de chuter plus bas, a affirmé M. Zangeneh.
"La coopération entre les membres de l'OPEP devrait être renforcée pour que le prix du pétrole soit équilibré et raisonnable pour les investisseurs et les producteurs", a-t-il déclaré lors d'une conférence pétrochimique à Téhéran.
"Les consultations avec les Etats membres de l'OPEP n'ont pas encore porté leurs fruits", a précisé le ministre iranien. "Une volonté politique est en train de maintenir les prix du pétrole à un niveau bas".
Samedi, le sous-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires africaines et arabes Hossein Amir-Abdollahian a appelé l'Arabie saoudite à intervenir pour aider à arrêter la chute du prix du pétrole et à protéger les économies des pays producteurs de pétrole de la région.
"Nous avons dit aux responsables saoudiens par des voies diplomatiques qu'ils devraient empêcher les ennemis de la région de nuire aux économies en croissance des pays de la région", a déclaré Amir-Abdollahian.
Les entretiens ont eu lieu entre les responsables des deux pays en marge d'une réunion récente de l'OPEP. Ils ont exhorté toutes les nations liées dans la région à adopter une politique pétrolière qui profite à toute la région, a-t-il souligné.
Le diplomate iranien a également déclaré que la baisse du prix du pétrole est un produit de régimes "intentionnels ou non intentionnels" par certains pays dans le but de saper les économies en croissance de la région.
Les prix du pétrole ont chuté de près de 50% en dessous de 50 dollars le baril récemment.
L'économie iranienne est fortement dépendante des exportations de pétrole. Outre les pertes de la baisse des prix du pétrole, les exportations de brut de l'Iran ont chuté de 60%, à 1 million de barils par jour, en raison de sanctions occidentales sur son énergie et le secteur financier.